ÉCOLE ITALIENNE. ****** RAPHAEL. 000000 CAB. PARTICULIER.

La Vierge, assise négligemment sur une espèce de rocher, au milieu d'un paysage, tient d'une main un livre ouvert, mais dont elle a cessé de s'occuper pour regarder les deux enfans qui l'accompagnent. Saint Jean à genoux est en adoration devant l'enfant Jésus; et la petite croix qu'ils tiennent tous deux, ainsi que l'affection mélancolique des trois personnages, semblent indiquer qu'un triste pressentiment leur a déjà révélé les mystères de la Passion.

Raphaël ayant fait un si grand nombre de Vierges, on leur a souvent appliqué un nom distinctif; déjà nous avons parlé de celles connues sous les noms de Belle Jardinière, Vierge au linge, Vierge au poisson; celle-ci est nommée la Vierge du duc d'Albe. Elle est maintenant à Londres, et a été gravée par M. Desnoyers.

The Virgin negligently sitting on a kind of rock, in the midst of a landscape, holds an open book in one hand, which she has just ceased reading to look at the two children with her. Saint John on his knees is worshipping the infant Jesus; and the little cross they are both holding, as well as the pensive air of the three figures, seem to indicate that a melancholy presentiment has already revealed to them the mysteries of the redeemer's passion.

Raphael having painted so many madouas, they are often known by a distinctive name; we have already spoken of those entitled la Belle Jardinière, la Vierge au linge and la Vierge au poisson; this is called la Vierge du duc d'Albe. It is now in London, and has been engraved by M. Desnoyers.

ÉCOLE ITALIENNE. ******** A. CORRÉGE. ******* MUSÉE FRANÇAIS.

MARIAGE DE SAINTE CATHERINE.

Déjà nous avons eu occasion de parler de sainte Catherine dans l'article n° 25, et nous avons dit qu'on n'avait rien de bien certain sur sa vie ni sur sa mort. Cependant, sans penser à la légèreté avec laquelle la plupart des légendaires ont rapporté des faits extraordinaires, un grand nombre de peintres ont représenté le mariage de sainte Catherine, dont le récit est donné par Pierre de Natalibus, évêque de Jasolo. Ce pieux écrivain raconte que Catherine, avant son baptême, eut une vision mystérieuse, dans laquelle lui apparut la Vierge avec l'enfant Jésus, à qui elle demandait d'admettre la jeune Catherine parmi ses plus fidèles servantes. Le divin enfant repoussa cette proposition avec horreur, en alléguant qu'elle était païenne, et qu'il faudrait qu'elle fût régénérée par les eaux du baptème. A son réveil, Catherine se mit en devoir de se faire chrétienne, et lorsqu'elle eut été baptisée, elle eut une seconde vision, dans laquelle l'enfant Jésus l'admettait près de lui, non comme une servante, mais comme une fidèle épouse; en se réveillant, elle vit à son doigt un anneau mystérieux.

La présence de saint Sébastien dans ce tableau ne peut être motivée que par le désir de ceux qui l'ont commandé, et dont apparemment ce personnage était un des patrons.

passa

Le cardinal Barberini a possédé ce tableau ; il en fit don au cardinal Mazarin; à la mort de ce premier ministre, dans le cabinet du roi, et fut gravé sous le ministère de Colbert, par Étienne Picart.

Haut., 3 pieds 8 pouces ; larg., 3 pieds 8 pouces.