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préférence pour la vente de ses vins en Angleterre et l'Angleterre gagne une préférence pour la vente de ses draps en Portugal: la conséquence est qu'il n'y a jamais eu, et, en apparence, il n'y aura jamais une guerre entre le Portugal et l'Angleterre. Il ne seroit pas difficile, ou dans la même consi dération générale, ou par les traités séparés de commerce entre l'Angleterre d'un côté, et les trois royaumes, l'Espagne, le Portugal et la France respectivement des autres côtés, de servir infini ment les intérêts de commerce de tous les trois dans leurs liaisons avec l'Angleterre. Comme l'Espagne a les vins, l'huile, les fruits, le sel, les laines fines et quelques autres articles que l'An gleterre n'a pas, et comme l'Angleterre a le fer et le Charbon dans les mêmes champs pour ses manufactures de fer, qu'elle a par l'humidité de son climat la laine longue pour les draps d'un prix bas, qu'elle a l'étain, le poisson, et quelques autres articles qué l'Espagne n'a pas, la conséquence est que, quand l'Angleterre est riche, elle achetera plus des articles de l'Espagne, et quand l'Espagne est riche elle achetera plus des articles d'Angleterre, et par conséquent què c'est impossible pour l'un à s'enrichir sans enrichir l'autre. Le même raisonnement s'applique aux liaisons naturelles entre l'Angleterre et le Portugal. Il y a même une liaison naturelle entre l'Angleterre et la France sur beaucoup d'arti cles de commerce, si la jalousie des foux et des gens mal instruits ne l'interrompoit perpétuelleJe l'entendu d'une main sûre, que si l'Abbé Terray avoit continué dans le ministère

ment.

de la France, il y auroit eu un tarif entre la France et l'Angleterre, pour l'entrée, sur des conditions plus favorables, des vins et des articles des modes d'une nation, et les manufactures de fer et des bleds de l'autre ; et 'lAngleterre pourroit avoir procuré le consentement du Portugal pour la diminution de son commerce de vins avec l'An gleterre, par d'autres dédommagemens. L'Angleterre, en faveur de la France, l'Espagne et le Portugal pouvoit même permettre l'exportation de ses laines payant un droit à l'exportation, sans se. nuire.

L'exportation de superfluité de laine feroit du bien aux propriétaires des terres en Angleterre, au Roy en lui donnant une nouvelle taxe et à ses trois nations étrangères en leur donnant un article nécessaire pour leurs manufactures.....

Malheur pour l'humanité! L'Abbé Terray n'est plus mais bonheur pour l'humanité, le Docteur Franklin, le Contrôleur-Général de la France, Mr. Campomanes, le Duc de Braganza, et le Lord North sont tous encore en vie.

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C'est le Roy d'Espagne et le Comte de Florida Blanca qui peuvent mettre tous les cinq en mouve ment. Pour moi je n'ai nulle autorité des ministres Anglois à présenter ce projet, mais vivant en amitié avec la plupart d'eux et avec les amis des autres, je suis sûr qu'il y a des sentiments dans ce mémoire qui sont les leurs. J'avoue que je reçu une lettre en Portugal, quatorze jours avant que je partisse pour l'Espagne, de Milord Rocheford, qui n'est pas à cette heure dans le ministère, mais qui entêté d'un projet qui lui fait, tant d'honneur,

me conseilloit de tâter le poux sur la possibilité de le faire réussir :

Et que j'ai une lettre sur le même sujet, du Duc de Braganza qui entroit dans les vues de projet de Milord Rocheford, non pas en politique, mais en ami de l'humanité.

Encouragé par de tels hommes et encore plus par mon propre cœur, j'écris à un des ministres du Roy d'Angleterre que si je ne trouvois pas les esprits trop échauffés et si je ne trouvois pas que je ne donnois pas offense, j'avois intention de faire justice au projet de Milord Rocheford et en Espagne et en France, et je le prie de m'envoyer une réponse à Paris, si le ministère d'Angléterre approuvoit ou désapprouvoit ce que j'allois faire. Je n'ai qu'à ajouter que mes vues étant à unir et non à séparer les nations, je n'ai nulle objection que les ministres de la France et le Docteur Franklin ayeut chacun un exemplaire de ce mémoire.

A true Copy of the Original.

Attest.

WILLIAM CARMICHAEL, Secretary of the American Legation at Madrid.

END OF PRIVATE CORRESPONDENCE.

VOL. II.

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