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having some reason to think that he means to proceed hence to France, I think it my duty to inform you of it, not from any apprehension of what he may be able to effect, (because we have too many proofs to doubt now,) but that the servants of our country should not neglect to give you that advice, which I know you will receive from the Count de Vergennes, in case this philosophical traveller should visit Paris, for his health or that of his family, at this crisis."

[From the same to the same.]

Madrid, July 18, 1790.

"I thought, until the receipt of your letter (of the 17th June'), that Mr. Jay had sent you Sir John Dalrymple's memorial, and other papers, while I was at Aranjuez. He sends them, however, by this courier, and I think you will be amused in reading Sir John's reveries.

"Mr. Cumberland, a former secretary of Lord Germaine, succeeds Sir John. His residence gives no uneasiness to the Count de Montmorin, which, with the assurances that we receive from the Count de Florida Blanca, ought to remove our apprehensions."

* See Private Correspondence, Part I. page 62.

2 The French ambassador.

3 The Spanish minister.

MEMOIRE

DE

SIR JOHN DALRYMPLE.

OU

PROJET DU LORD ROCHEFORD, POUR

EMPECHER LA GUERRE.

[ANECDOTE HISTORIQUE.]

(Not to diminish from the ORIGINALITY of this DOCUMENT, neither the phraseology, grammar, nor orthography, have been corrected.)

Confederation AVANT que la France se fut declarée pour l'Amé

générale.

tion.

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rique, Lord Rocheford, autrefois ambassadeur en Espagne et en France, formoit un projet pour empêcher la guerre. C'étoit que l'Angleterre proposeroit un grand traité de confédération entre la France, l'Espagne, le Portugal et l'Angleterre, Trois Objets qui devoit avoir trois objets. Le premier, une de Confédéragarantie mutuelle entre ces quatre puissances de leurs possessions dans l'Amérique et dans les deux Indes, avec une provision qu'une guerre dans l'Europe ne seroit jamais une guerre dans ces rémotes régions sous quelque pretexte que ce soit, et fixant le nombre des troupes et des vaisseaux que les puissances contractantes devoient fournir contre la puissance contrevenante la paix dans ces régions remotes. Le second objet étoit à donner une participation de commerce de l'Amérique à la France, l'Espagne, et le Portugal, autant qu'une telle par ticipation ne seroit incompatible avec les intérêts

communs et sans rivalité de l'Amérique Angloise et de l'Angleterre.

Le troisième objet étoit l'ajustement des privilèges contestés des Américains sur des principes justes et honorables pour eux. Lord Rocheford étoit pour lors secrétaire d'etat. Il me disoit que la première personne à qui il communiquoit ce projet étoit le feu Prince de Mazerano ambassadeur d'Espagne, et que, quoique vieux et malade, il se leva, l'embrassa: et dit, ah! Milord, quel -Dieu vous a inspiré? Lord Rocheford le communiquoit aussi à un de ses amis qui étoit alors et est à présent un des ministres du roy de la Grande -Bretagne, qui l'approuvoit beaucoup : mais bientôt après, Lord Rocheford quittoit le ministère, seretiroit à la campagne, et par cet accident le projet n'étoit pas presenté au cabinet du roy.

J'ai donné la relation de cette anecdote, parceque je suis un des quatre ou cinq personnes qui seules en connoissent la vérité; et parceque je pense qu'il n'est pas encore trop tard pour faire revivre un projet qui sauvera un million de Chrétiens d'être faits veuves et Orphelins. Quant Observations au premier objet d'une telle confédération, Lord sur le premier objet de la Rocheford pensoit que la proposition seroit ac- confédération. ceptée par toutes les puissances, parceque c'étoit l'intérêt de toutes de l'accepter.

Les pertes de la France dans les deux Indes dans la dernière guerre, et leurs pertes dans les Indes Orientales dans la dernière guerre, et ses pertes dans les Indes Orientales de la guerre d'à présent, où ils ont perdu en six semaines tout ce qu'ils y avoient; les pertes des Espagnols dans

la guerre dernière dans les deux Indes, et même le coup donné l'autre jour dans la baye de Hunduras par un jeune capitaine

avec

une poignée de soldats, la facilité avec la quelle le Portugal perdit l'isle de Ste. Catherine dans le Brézil; et le malheur des armes Angloises dans l'Amérique depuis trois ans, tout prouve, que la France, l'Espagne, le Portugal et l'Angleterre ont leurs parties tendres dans l'Amérique et dans les deux Indes, et par conséquent qu'ils ont tous un intérêt dans une mutuelle garantie de leurs possesConsidérations sions dans ces trois parties du monde. Quant au sur le second second objet de la conféderation : je suis sensible objet de la Confederation.que l'idée de donner une participation du commerce de l'Amérique aux autres trois nations sous la limitation que cela ne soit pas incompatible avec les intérêts communs de l'Amérique Angloise et de l'Angleterre, est une idée un peu vague, et sujette aux disputes, mais heureusement pour l'humanité il y a cinq personnes dans ces cinq pays, d'un caractère singulier, et qui les rend propres à faire là-dessus des réglements précis, et sujets à nulles disputes, qui enrichiront la France, l'Espagne et le Portugal sans appauvrir l'Angleterre et ses colonies. Pour l'Amérique, il y a le Docteur Franklin, peut être le premier génie de l'âge présent et qui connoit bien les liaisons entre l'Amérique et l'Angleterre. Pour la France, il y a le contrôleur-général,' qui a été élevé dès sa jeunesse dans la pratique du commerce. Pour l'Espagne, il y a Monsieur Campomanes, qui a employé la maturité de son âge en des études qui lui donnent une superiorité en de telles discussions.

! M. Necker.

Pour le Portugal, elle aura l'aide des conseils du Duc de Braganza qui a cueilli les connoissances dans presque tous les camps, les cours, les bibliothèques, et même les places des marchands d'Europe: et pour l'Angleterre, elle a un ministre qui connoissant les vrais intérêts du commerce au fond ne refusera pas à l'Amérique ce qu'il vient de don ner à l'Irlande. Quant au troisième objet de la Observations confédération, l'Angleterre qui se vante tant de sa objet de la propre MAGNA CHARTA accordera avec facilité Confédération. une MAGNA CHARTA aux libertés de l'Amérique, Peut être, le meilleur moyen d'abrévier cet article seroit de donner carte blanche au Dr. Franklin, Une confiance généreuse est le moyen le plus sûr

sur le troisième

de s'assurer d'un homme généreux. L'Espagne a Premier intédeux intérêts très solides, dans le succès d'une telle rêt de l'Esconfédération, et contre l'indépendance de l'Amé- une telle Conrique Angloise. Le premier est que, si l'Amérique fédération. Angloise devenoit indépendante, l'Amérique Espagnole et ses isles seroient abîmées par la contrebande des Américains indépendants d'Angleterre. 1. L'Angleterre est liée par les traités avec l'Espagne à ne faire la contrebande. 2. Elle est Jiée par la peur que cette contrebande ne tirera une guerre sur elle dans l'Europe, ce qui fut l'effet dans le tems du Chevalier Robert Walpole. 3. La cherté des commodités de l'Angleterre et de l'Europe met des limitations naturelles à la quantité de contrebande...

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Mais si les Américans étoient Indépendants, ils diroient qu'ils n'étoient liés, par les traités des Anglois 2. Ils ne seroient liés par la peur, parce qu'ils sont loin de l'Espagne; et s'étant

VOL. 11.

2 E

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