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this tradition. To begin with, the accounts are skipper tales from Iceland, but coming through Ireland. Ravn the Limerick trader brought back, it is stated, the story from Ireland. Hence, co-operation may be assumed between Irishman and Icelanders in giving birth to the tradition. There did indeed exist in Ireland historical accounts of a country far out in the ocean, colonized by Irishmen and Irish priests. The Irish geographer Dicuil (A. D. 825), who cites the old traditions of Thule 6 days' sail northwest of Britain adds, that 30 years ago he was told by certain ecclesiastics, who had been on that island from the 1st of February to the 1st of August, that, at the solstice, the setting sun did screen himself, as it were, behind a hill, SO as for a brief space not to make it dark at all, etc. Now, this land was Iceland, discovered and colonized about the year 790 by Irish priests, whose presence there is attested also by Norse and Icelandic sources. In Dicuil we have the main features of the Icelandic tradition of Great Ireland. The sole discrepancy consists in Dicuil's Thule being made to lie north-west, Great Ireland west of Ireland.

But if we assume the Irish skippers that their island evident, on that account

to have learnt from Icelandic lay in the north-west, it is they must move their Thule farther south. But, if so, the land would lie 6 days' sail west of Ireland, just where the Icelanders placed their Great Ireland. Supposing Icelandic mariners to have been driven out in the ocean by north-easterly gales and not heard of more, their friends in Iceland would naturally conclude they had reached that mysterious land and had been unable to return home. Hence the fabulous stories of Are Mársson and of Bjørn Asbrandsson, but these traditions must be kept apart from the accounts, in the main historical, of the Vineland voyages.

INSTRUMENTS TRANCHANTS DE L'ANCIEN AGE

DE PIERRE.

Par le Dr. SOPHUS MÜLLER,

traduit') par E. BEAUVOIS.

Les haches triangulaires sont, de toutes les formes de l'âge de pierre, les mieux connues dans tous leurs détails; à ce titre, joint à la place importante qu'elles tiennent dans les trouvailles de l'ancien âge de pierre et au rôle qu'elles ont joué dans l'étude de cette première période archéologique du Danemark, elles méritent particulièrement d'être l'objet d'un examen approfondi. C'est surtout sur la manière de comprendre cette forme que porta autrefois la discussion entre J. J. A. Worsaae et Jap. Steenstrup); le premier en effet la considérait comme celle d'un instrument tranchant d'une période où l'on ne polissait pas encore les lames de silex; le second au contraire lui donnait une toute autre destination, regardant comme pro

1) D'après un mémoire revisé par l'auteur, dont le texte danois a paru dans Aarbøger for nordisk Oldkyndighed og Historie. 1888. 2e série. t. III, fasc 2 p. 238-260. 2) Après plusieurs années de silence, ce dernier a de nouveau exposé ses vues à ce sujet dans: Kjækken - Moddinger. Copenhague, 1886; devant la Société des Antiquaires du Nord dans la séance du 23 mars 1886, et dans le Bulletin de la Société des sciences de Danemark, 1886. Mém. d. Antiqu. du Nord. 1889.

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bable que les objets de ce genre faisaient fonction de poids, soit comme lest de filet, soit comme balles de ligne, opinion inconciliable avec la division de l'âge de pierre en deux périodes proposée par Worsaae, et par suite l'une des plus importantes pour toute l'archéologie préhistorique du Danemark. Car si les haches triangulaires « n'étaient pas faites pour trancher ou fendre, il fallait avouer l'absence d'instruments de ce genre chez les tribus auxquelles Worsaae attribuait les anciens amas d'écailles et les autres restes du premier âge de pierre et alors suppléer les haches polies manquant dans ces anciennes trouvailles par celles que l'on trouve dans les sépultures; en d'autres termes, tout l'âge de pierre en Danemark se fût présenté comme un ensemble qu'il eût été impossible de subdiviser en période ancienne et postérieure.

Il y avait là une question de la plus haute importance; aussi la hache triangulaire" fut-elle l'objet de l'attention générale. Un assez grand nombre des principaux maîtres en archéologie préhistorique ont, l'un après l'autre jusqu'à ces dernières années, jugé à propos d'exprimer leur opinion sur cette forme: en France, Emile Cartailhac'), Gabriel de Mortillet) etc.; en Angleterre, John Evans 3) et J. Lubbock'); en Suède, Hans Hildebrand") et Oscar Montelius); en Norvège, O. Rygh) et Ingvald Undset). Tous se rangèrent à l'avis de Worsaae. Mais si l'on avait dès lors possédé et bien utilisé tous les matériaux

1) Ages préhistoriques de l'Espagne, Paris, 1886. 2) Musée préhistorique, Paris, 1881, XXXIX.

3) Stone implements. Londres 1872, p. 62.

4) Prehistoric times. 3e édit. p. 97.

5) De förhistoriska folken. Stockholm. 1880, p. 368. 6) Sveriges forntid. Stockholm, 1874, p. 40.

7) Norske Oldsager. Christiania, 1885, p. 1.

8) Dans Naturen, Christiania, ann. 1889, n. 9, et dans Aarbøger for nordisk Oldkyndighed, ann. 1889, p. 186 et s.

réunis depuis, on aurait certainement cessé de discuter sur l'emploi de ces outils auxquels on a commencé de donner le nom spécial de coupoir.

Un trait commun à tout ces objets, c'est qu'ils ne sont pas généralement faits d'un bloc de silex aminci, mais d'un des éclats tirés d'un bloc. Les éclats sont tantôt des

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disques larges et relativement épais, tantôt des lames minces et allongées; ce qui permet d'établir deux catégories: les grands et les petits coupoirs1).

Il y en a maintenant un très grand nombre de la

1) Voy. Système préhistorique du Danemark: Age de la pierre, par Sophus Müller, Copenhague, 1888, in 4.

première classe, ne provenant plus seulement, comme autrefois des amas de coquillages, mais surtout des nombreuses trouvailles côtières et maritimes, faites dans les dix dernières années, qui correspondent exactement aux amas d'écailles et qui sont de la même période. La trouvaille de Vester-Ulslev par exemple a donné environ 300 pièces que l'on peut classer dans les grands coupoirs, celle de Vaalse plus de 250, celle de Kolding plus de 200, celle d'Oringe à peu près autant; en général il y en a fréquemment dans tous les anciens campements. Le Musée des antiquités septentrionales en possède certainement plus de 2000, de sorte que l'on a maintenant toutes les facilités désirables pour étudier soigneusement cette catégorie.

Le disque était levé de manière à présenter un côté tranchant, plus ou moins large, au point d'intersection des deux surfaces planes produites par l'enlèvement de cette pièce et d'un éclat antérieur. C'est ce côté aigu qui forme le taillant et qui en général est employé tel quel, sans retouche. Le reste du coupoir est plus ou moins retaillé; quand on le trouvait trop épais, on le délardait, jamais pourtant du côté de la dernière fissure qui était généralement plate (si ce n'est au renflement du bulbe de percussion), mais bien du côté opposé, qui n'avait été d'abord apprêté que sommairement, car il fallait d'abord voir si l'on réussirait à lever un disque qui eût un bon taillant. On façonnait ensuite les deux côtés et l'outil était achevé, avec deux faces larges, deux côtés, le tranchant à l'une des extrémités et à l'autre la tête, très souvent mince, soit que le disque fùt ainsi, soit qu'il eût été taillé pour faciliter l'emmanchement; il est rare que la tête soit plate et recouverte de la gangue. La plus grande épaisseur se trouve d'ordinaire un peu au dessus du taillant, en tout cas plus près de lui que de la tête, et au même endroit on voit ordinairement, sur la face formée en dernier lieu, l'extrémité du bulbe de percussion dont le reste a été enlevé. Tels

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