instrument. On peut admettre que les anciens Septentrionaux n'ont pas non plus dépassé cette limite dans leurs embarcations à rames, et qu'en conséquence les avirons des bâtiments de bas bord étaient tout au plus à 0m 94 ou 1m au-dessus de l'eau, et de 1m 88 dans les navires de haut bord. Le pont sur lequel reposent les bancs doit être à environ 0m 62 au-dessous de la rangée d'avirons. Si donc l'on détermine un peu arbitrairement la hauteur du platbord au-dessus du pont et sa tonture vers les extrémités, on se rendra compte de la hauteur totale de l'embarcation, et celle des gaillards au-dessus de l'eau. Ces considérations servent à donner une idée de la longueur et de la hauteur des longues nefs septentrionales. Quant à la largueur, au tirant d'eau, au déplacement, à la grandeur de la voile, on ne peut s'en rendre compte qu'en exécutant des dessins complets de quelques navires de différentes dimensions. Dans ce but on a choisi une embarcation à vingt bancs, avec des avirons à 0m 94 au-dessus de l'eau et deux hommes sur chaque banc; et une autre à trente bancs, avec des avirons à 1m 88 au-dessus de l'eau et jusqu'à quatre hommes sur chaque banc. La première espèce est prise pour échantillon des petits vaisseaux de guerre à bas bord; et la seconde est censée représenter les navires à haut bord de première classe, n'ayant vraisemblablement été dépassée que dans des cas exceptionnels. L'embarcation à vingt bancs est représentée sur la pl. V 1), de profil (fig. 1) et en plan (fig. 2). Les fig. 3 et 4 présentent la partie moyenne ou entre-deux et le maître couple à une double échelle. Comme il y a vingt bancs de chaque bord, éloignés mutuellement de 0m 94, la longueur de l'entredeux est de 18m 80; ce chiffre additionné avec sa moitié donne 28m 20, qui est la distance de l'extrémité de l'étrave a celle de l'étambot. Les avirons, comme on là vu, reposent 1) L'échelle est en pieds danois équivalant chacun à 0,31385. |