La journée de Sedan

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E. Dentu, 1870 - 159 páginas
 

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Página 25 - N'ayant pu mourir au milieu de mes troupes, il ne me reste qu'à remettre mon épée entre les mains de Votre Majesté. » Je suis de Votre Majesté
Página 26 - Majesté, et je la prie de vouloir bien nommer » un de vos officiers muni de vos pleins pouvoirs » pour traiter de la capitulation de l'armée qui » s'est si bravement battue sous vos ordres. De » mon côté , j'ai désigné le général de Moltke à » cet effet. » Je suis, de Votre Majesté, » Le bon Frère ,
Página 56 - ... je me trouve fatalement obligé d'attacher mon nom à une capitulation désastreuse dont je suis ainsi forcé d'endosser toute la responsabilité, sans avoir préparé moi-même la bataille dont cette capitulation est la suite. Vous qui êtes officier général comme moi, vous devriez comprendre toute l'amertume de ma situation mieux que personne; il vous est possible d'adoucir pour moi cette amertume en m'accordant de plus honorables conditions : pourquoi ne le feriez-vous pas? Je sais bien,...
Página 5 - ... hommes assemblés au camp de Châlons sous les ordres du maréchal Canrobert devaient se diriger sur Metz pour y protéger les derrières de l'armée et surveiller la frontière Nord-Est. En même temps, notre flotte croisant dans la Baltique aurait retenu et immobilisé dans le Nord de la Prusse une partie des forces ennemies pour la défense des côtes menacées d'un débarquement. Ce plan n'avait de chance de réussite 'que si on gagnait l'ennemi de vitesse. Il fallait, dans ce but, rassembler...
Página 26 - ... artillerie est toute en position et peut foudroyer la place en deux heures; vos troupes ne peuvent sortir que par les portes, sans possibilité de se former en avant; vous n'avez de vivres que pour un jour et presque plus de munitions. Dans cette situation la prolongation de la défense ne serait qu'un massacre inutile; la responsabilité retombera sur ceux qui ne l'auront pas empêché.
Página 65 - ... servirait-il? Demain soir, vous ne serez pas plus avancé qu'aujourd'hui, et vous aurez seulement sur la conscience le sang de vos soldats et des nôtres que vous aurez fait couler inutilement : qu'un moment de dépit ne vous fasse pas rompre la conférence; M. le général de Moltke va vous convaincre, je l'espère, que tenter de résister serait folie de votre part.
Página 58 - (II faut constater qu'il n'avait pas l'air très-convaincu lui-même de ce qu'il disait.) Le général de Moltke l'interrompit alors : « J'ai bien, dit-il, une grande estime pour vous, j'apprécie votre situation, et je regrette de ne pouvoir rien faire de ce que vous demandez; mais, quant à tenter une sortie, cela vous est aussi impossible que de vous défendre dans Sedan. Certes, vous avez des troupes qui sont réellement excellentes; vos infanteries d'élite (il voulait dire sans doute les...
Página 11 - Spickeren et par le mauvais temps, mais son action fut paralysée par l'ignorance absolue où nous restâmes toujours de l'emplacement et de la force des armées ennemies. Les Prussiens cachèrent si bien leur mouvement derrière le formidable rideau de cavalerie qu'ils déployèrent devant eux dans toutes les directions, que malgré les plus persévérantes recherches, on ne sut jamais réellement où était le gros de leurs troupes, et par conséquent où devait se produire l'effort le plus considérable.
Página 60 - ... à attendre de la reconnaissance d'une nation. Si le peuple français était un peuple comme les autres, s'il avait des institutions solides, si, comme le nôtre, il avait le culte et le respect de ses institutions, s'il avait un souverain établi sur le trône d'une façon stable, nous pourrions croire à la gratitude de l'Empereur et à celle de son fils, et attacher un prix à cette gratitude; mais en France, depuis quatre-vingts ans les gouvernements ont été si peu durables, si multipliés,...
Página 14 - C'est seulement sous les murs de la capitale, disait-il, que mon armée reposée et reconstituée pourra offrir à l'ennemi une résistance sérieuse. » En conséquence, l'armée fut dirigée sur Reims le 21, et prit position en arrière de cette ville. Mais le langage de la raison n'était pas compris à Paris : on voulait...

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