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ÉCOLE ESPAGNOLE. ocoooo MURILLO, oooooo CABINET PARTICULIER.

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Il serait difficile de désigner positivement quelle a été l'idée de Murillo en faisant ce tableau, et on est tenté de croire que c'est une de ces études que les peintres ont l'habitude de faire pour conserver dans leur atelier quelques têtes ou quelques expressions de figures dont ils ont été frappés, et dont ils sont bien aise de retrouver le souvenir pour les employer à loisir lorsque l'occasion s'en présente.

On voit à gauche trois enfans qui paraissent sortir de l'école et sont encore occupés ensemble à étudier leur leçon, tandis qu'un quatrième, d'une expression fine, rappelle un de ces écoliers qui profitent de tous les instans où ils peuvent échapper à la surveillance du maître, pour engager leurs camarades à se joindre à eux afin de faire quelque malice. Cet espiègle tient sous son bras un morceau de pain, et semble indiquer par là que l'étude n'est pas son occupation favorite.

Les figures, dans ce tableau, sont de grandeur naturelle; il est impossible de n'y pas admirer avec quelle justesse le peintre a su rendre la nature, tant pour l'expression que pour la couleur et le clair-obscur, qui est d'un merveilleux effet.

Ce tableau n'a jamais été gravé; il se trouve dans une antichambre de M. le maréchal Soult, duc de Dalmatie.

Larg., 3 pieds 3 pouces; haut., pied 8 pouces.

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炒飯

JESUS CHRIST

RESTORING TWO BLIND MEN TO SIGHT.

This picture does not represent the two blind men of Jericho, but rather those whom Jesus Christ cured at Capernaum. The reason for our making this observation is, that, when Christ performed this latter miracle, he had with him, only Peter, James and John; while, at Jericho, he was accompanied by the twelve apostles. In the last case it is said that he was leaving Jericho, but at Capernaum it is stated, that he was coming home; and in this picture, Christ appears rather to be arriving than departing.

These blind men, aware of Jesus' power, are anxious to show the confidence, they place in him, by saying: « Have mercy on us, o Lord, thou son of David. » They are both upon their knees, the man he is touching believes to have already benefited by it; the other seems to fear the delaying of that happiness, of which his faith will not permit him to doubt. Jesus Christ, in touching the eyes of the blind man, is certain that the miracle will be accomplished, and our imagination makes us hear him pronounce the word ephphatha.

Poussin painted this picture, when he was 56 years old, for M. Reynou, a merchant of Lyons: it passed into the collection of the duke de Richelieu, nephew to the cardinal; and was since purchased by the King. The composition and expression deserve the greatest praise; but the execution does not correspond with the grandeur of the idea. Two years after the death of Poussin, this picture became, December 3, 1667, the subject of the seventh conference of the Academy. It has been engraved by Chasteau, Picart the Roman, and L. Audran.

Breadth, 4 feet 6 inches; height, 3 feet 8 inches.

ÉCOLE FRANÇAISE. ....... N. POUSSIN. ........ MUSÉE FRANÇAIS.

JÉSUS-CHRIST

GUÉRISSANT DEUX AVEUGLES.

Ce tableau ne représente pas les aveugles de Jéricho, mais plutôt ceux que Jésus-Christ guérit à Capharnaum. Les motifs qui nous portent à faire cette observation sont que lors de la guérison de ces aveugles, Jésus-Christ n'avait avec lui que Pierre, Jacques et Jean, tandis qu'à Jéricho il était accompagné des douze apôtres. Dans ce dernier cas, il est dit qu'il sortait de Jéricho, tandis qu'à Capharnaum, au contraire, on dit qu'il arrivait au logis; et dans ce tableau, Jésus-Christ paraît plutôt arriver que s'éloigner.

Ces aveugles, déja instruits de la puissance de Jésus-Christ, cherchent à lui montrer leur confiance en disant : « Ayez pitié de nous, fils de David. Tous deux à genoux, celui qui se sent touché par le Sauveur croit déja éprouver quelque amélioration, l'autre paraît craindre le retard du bonheur dont sa foi ne lui permet pas de douter. Jésus-Christ, en touchant les yeux de l'un des aveugles, est assuré de l'accomplissement du miracle qu'il va opérer, et on croit l'entendre prononcer le mot effeta.

Poussin fit ce tableau à l'âge de 56 ans, pour M. Reynou, négociant de Lyon; il passa ensuite dans le cabinet du duc de Richelieu, neveu du cardinal, et fut acquis depuis par le roi. La composition et l'expression méritent les plus grands éloges, mais déja l'exécution ne répond plus à la grandeur de la pensée. Ce tableau fit le sujet de la septième conférence de l'Académie, le 3 décembre 1667, deux ans après la mort du Poussin. Il a été gravé par Chasteau, Picart le Romain et Louis Audran. Larg., 5 pieds 2 pouces; haut., 3 pieds 6 pouces.

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