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NOTICE

SUR

FRANÇOIS-ÉDOUARD PICOT.

François-Édouard Picot est né à Paris en 1786. Élève de Vincent, il remporta le grand prix de peinture en 1813.

A son retour de Rome en 1819, il eut à faire, pour l'église de Saint-Severin de Paris, un grand tableau représentant la mort de Saphyre. On vit à la même exposition son tableau de l'Amour et Psyché, qui lui valut une médaille d'or, et qui fut alors acheté par le duc d'Orléans. Parmi les tableaux exposés en 1824, on remarqua celui qui représentait Raphaël et la Fornarine. L'auteur reçut alors la décoration de la Légion-d'Honneur.

M. Picot a fait deux plafonds dans les salles du Louvre; l'un d'eux, dans le musée Egyptien, représente l'Étude et le Génie, dévoilant les précieux monumens de sculpture engloutis sous le sol de l'Égypte et de la Grèce.

NOTICE

O F

FRANÇOIS-ÉDOUARD PICOT.

François-Edouard Picot is born at Paris in 1786. He was a pupil of Vincent and got the first prize in painting in 1813.

On his return from Rome in 1819, he was ordered to perform for Saint-Severin's church at Paris a large picture exhibiting the death of Saphyre. There was seen at the same exhibition his picture of Love and Psyche, which got him a gold medal, and which was then bought by the duke of Orleans. There is to be remarked among the paintings exhibited in 1824, that one representing Raphael and Fornarine The author had then conferred on him the decoration of the Legion-of-Honour.

M. Picot has performed two ceilings in the halls of the Louvre; one of them in the Egyptian museum, represents Study and Genius unveiling the precious monuments of sculpture swallowed up under the soil of Egypt and Greece.

SUR

JEAN-BAPTISTE PIGALLE.

Jean-Baptiste Pigalle naquit à Paris en 1714. Son père, entrepreneur de menuiserie, le plaça dès l'âge de 8 ans, chez le sculpteur Le Lorrain ; mais le jeune élève semblait n'avoir aucunes dispositions, et ses parens voulaient lui faire apprendre un métier. Cependant Pigalle s'obstina à continuer ses études. A vingt ans, il entra chez le statuaire Lemoyne, concourut au grand prix de Rome, et ne l'obtint pas. Il partit cependant pour l'Italie avec Coustou, à l'amitié duquel il dut la possibilité de rester trois ans, à étudier les monumens antiques.

Lors de son retour en France, il fut occupé à Lyon. Laborieux et enthousiaste de son art, il y travaillait depuis cinq heures du matin jusqu'à deux heures; après quelque repos, il se remettait à l'étude jusqu'à onze heures du soir. C'est dans cette ville qu'il fit cette statue de Mercure qui lui fit tant d'honneur et lui attira ce compliment si flatteur de la part de son maître Lemoyne. « Mon ami, je voudrais l'avoir faite. »

Agréé à l'Académie en 1744, Pigalle fut encore plusieurs années avant d'avoir des travaux assez lucratifs pour le faire vivre. Cependant, ayant fait pour Mme. de Pompadour une statue du roi Louis XV, la fortune lui devint favorable. Le roi lui ordonna une statue de Vénus qu'il donna en 1748 au roi de Prusse avec le Mercure, fait auparavantà Lyon.Depuis, il fit le tombeau du maréchal de Saxe dans l'église Saint-Thomas, à Strasbourg; la statue pédestre de Louis XV, pour la ville de Reims; le tombeau du maréchal d'Harcourt, à Notre-Dame de Paris; et une statue de Voltaire entièrement nue, placée maintenant dans la bibliothèque de l'Institut à Paris.

Pigalle, très-âgé, épousa sa nièce et mourut sans enfans, en 1785.

OF

PIGALLE.

John Baptiste Pigalle, was born in Paris, in 1714. His father a master carpenter, placed him at 8 years of age with the sculptor Le Lorrain; but the young pupil did not appear to have any taste for statuary, and his parents wished him to learn a trade. Pigale however persisted in continuing his studies. At 20 years of age, he entered at the sculptor Lemoine's, tried for the grand prize at Rome, and was not successful in obtaining it. He however set out for Italy, with Cousou, to whose friendship he was indebted, for being able to study the antique monuments for 3 years. On his return to France; he was employed at Lyons, laborious and enthusiastic in his art, he worked there from 5 in the morning, until 2 o'clock, then, after a short repose, he renewed his work till eleven at night. It was in this City, that he made the statue of Mercury. which acquired him so much honour, and procured him the flattering compliment paid him by his master who said « My friend, I should wish to have done it. » Received by the Academy in 1744 he was yet several years before he obtained employment sufficiently lucrative, to make him easy in his circumstances. However, having made a stutue of the Louis XV, for Madame de Pompadour, fortune became more favourable to him. The King commanded him to make a statue of Venus, which he presented in 1748, to the King of Prussia, with the Mercury done at Lyons.

Pigalle afterwards erected the monument of Marshal de Saxe, in the church of Saint Thomas at Strasbourg; also the pedestrian statue of Louis XV; the monument of Marshal Harcourt, at Notre Dame in Paris; and a statue of Voltaire in a statee of nature, which is now placed in the library of the Institut of Paris.

Pigalle, at an advanced age, married his niece, and died without children in 1785.

SUR

GERMAIN PILON.

Germain Pilon naquit vers 1530, à Loué, petite ville près du Mans. Fils d'un bon sculpteur, c'est dans la maison paternelle qu'il fit ses premières études, et il avait déjà fait dans son pays plusieurs ouvrages remarquables, lorsqu'il vint à Paris, en 1550. Son séjour dans la capitale le rendit bientôt un digne émule de Jean Goujon, et il fut chargé d'exécuter plusieurs mausolées.

C'est à lui que l'on doit les statues et bas-reliefs qui ornent le tombeau des Valois, construit dans l'Église de Saint-Denis, d'après les dessins de Philibert de l'Orme.

en

Ce monument de 14 pieds de haut sur 12 de long et 10 de large, est en marbre blanc, orné de douze colonnes, marbre bleu turquin. Les statues couchées et nues de Henri II et de Catherine de Médicis, sont ce qu'il y a de plus remarquable dans ce mausolée. L'auteur a su allier dans son travail la sévérité de Michel-Ange, à la grâce de François Primatice, qui alors dirigeait en France tout ce qui avait rapport aux arts du dessin. Une chose qui étonnera sans doute, c'est que, suivant un article de la Cour des Comptes, Germain Pilon n'a reçu qu'un somme de 3,172 livres 4 sous pour ce grand et beau travail.

Germain Pilon mourut en 1590, et non en 1606 ou 1608, comme l'ont imprimé quelques biographes.

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