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fechée au feu, foit falée: & elles font beaucoup meilleures, que toutes les anguilles de la France.

La pefche du Saumon, & de l'Esturgeon, y est tresabondante en fa faifon. Et à vray dire, c'est icy, le Royaume des eaux & des poiffons.

Le pays eft tres-fain, on y voit [153] fort peu de maladies. Les enfans y font & tres-beaux, & tres faciles à eleuer. C'est vne benediction particuliere.

whether dried by fire or salted, and are much better than any eels in France.

Salmon and Sturgeon are very plentiful in their seasons; to tell the truth, this country is the Kingdom of water and of fish.

The country is very healthful, [153] remarkably few diseases being seen here; and children are very comely and easy to rear. That is an especial blessing.

CHAPITRE VIII.

LA PORTE FERMÉE À L'EUANGILE, SEMBLE S'OUURIR PLUS GRANDE QUE IAMAIS.

L

E plus grand mal qu'ait fait la guerre des Iroquois, c'est d'auoir exterminé nos Eglifes naiffantes, defolant le pays des Hurons, dépeuplant les nations Algonquines; faifant mourir cruellement & les Pasteurs, & le troupeau: & empeschant qu'on ne paffaft plus outre, aux Nations eloignées, pour en faire vn peuple Chreftien.

Maintenant, cette paix nouuelle, nous ouurira vn grand chemin, [154] vers les Nations fuperieures, dont la guerre nous auoit chaffé. Le zele de nos Peres, les y porte desia auec amour, & auec ioye, comme au centre de leurs defirs.

Mais ce qui les anime dauantage, & ce qui fera vn moyen bien puiffant, pour conferuer la paix auec les Iroquois, c'est l'ouuerture que Dieu nous donne, pour aller faire vne Refidence au milieu du pays ennemy, fur le grand lac des Iroquois, proche des Onnontaeronnons. Le chemin en eft tres-aifé, n'y ayant que deux cheutes d'eau, où il faut mettre pied à terre, & faire vn portage qui n'eft pas long: où il feroit facile de faire quelque petit reduit, pour auoir le commerce libre, & pour fe rendre maiftres de ce grand lac: d'où par apres on peut aller aux Nations éloignées, & mefme [155] dans l'ancien pays des Hurons; fans nous voir obligez à ces peines inconceuables, que

CHAPTER VIII.

THE DOOR CLOSED TO THE GOSPEL SEEMS TO OPEN

WIDER THAN EVER.

THE

HE greatest evil wrought by the Iroquois war is

the ruin of our infant Churches; for it laid

waste the Huron country, depopulated the Algonquin nations, cruelly put to death both Pastors and flock, and prevented any farther passage to the remote Nations, in order to make of them a Christian people.

Now, this new peace will open for us a highroad [154] to the upper Nations, whence the war has driven us away.

The zeal of our Fathers already impels them thither with love and joy, as toward the object of their desires.

But what still more animates them, and what will be a very effectual means of maintaining the peace with the Iroquois, is the opening which God gives us for establishing a Residence in the midst of the enemy's country, on the great lake of the Iroquois, near the Onnontaeronnons. The route thither is very easy, there being only two waterfalls where it is necessary to land and make a portage,-a short one at that; and there it would be easy to construct a small redout for the purpose of maintaining free communication and of making ourselves masters of this great lake. Thence, we can afterward make journeys to the distant Nations, and even [155] into the former country of the Hurons, without being

nous auons pris autrefois, de porter & canots, & bagage fur nos épaules, pour éuiter les precipices d'eau, & les torrens impetueux, qui ne font pas nauigables.

Les Iroquois Onnontaeronnons, nous inuitent euxmefmes, & nous attirent par prefens: ils nous ont defigné la place, & nous en ont fait vn recit, comme d'vn lieu le plus heureux qui foit en toutes ces contrées. Il le fera, plus mille fois qu'ils ne le croyent, fi Dieu acheue cét ouurage, & fi les Anges tutelaires des peuples qui font à conuertir, nous aident en ce deffein. Car à vray dire, ce feroit-là le cœur d'vne terre, qui doit deuenir sainte, puis qu'elle est racheptée du fang du Fils de [156] Dieu, & qu'il est temps qu'il y foit adoré. Nous demandons pour ce sujet des ouuriers, que nous attendons par le premier embarquement.

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